L'Intrépide Papou : Free Style

Free style

T’as raison, mille fois raisons ! Papou exagère, et même, vu son âge,  il sexagère, bien que voulant, que, côté sexe, çà soit ( ou soie, la  chose étant délicate) pas rangé sur une étagère.

Il exagone, ce vieux gone, qui n’a pas remis les pieds dans l’hexagone depuis bien des pylônes, filant tout droit vers le septuagénaire, ère  glaciaire, (non, pas la big idée noire, attend, grand impatient ou ente que tu es )  c’est-à-dire l’ère des aires ( tu  comprends « désert » ? ouais, çà peut le faire, à cet âge-là, quand tout se barre, même ton chocolat sous toi ) de repos «  du dimanche à la plage » à mater les tétons pointés sous les maillots  par l'eau salée, t’es beau toi avec tes jeux de mots mais tais-toi, espèce de vieux nougat,   de la jeunesse, en se tapant des bières, corrrrectement rangées dans la dite glacière (le nombre de « r » correspondant au nombre de minutes passées à bien mettre les teillesbouts, debout ou couchées, pour qu’au final, la toute dernière soit encore bien glacée vers 18h, juste avant l'heure du retour, at home, atone et sonotone , TV oblige, pour les infos régionales…Elle n' est pas belle la vie ? ).

Il exapole, ce Papou pas de Paimpol, toujours fier de son vert popaul ( hey, dis pas non: tu t’y attendais, à celle là, ? Allez, je te la donne)   galopant, loin de la métropole,  tout droit ,te disais-je, vers ce " là" où çà dégénère sévère, côté pile comme côté efface toi d’là, face contre terre, un six pieds sous terre d’à peine deux mètres carrés s’annonçant comme dernière place au soleil, une mise en bière (  fois deux), après avoir cassé sa cannette de je te laisse trouver le liquide qui te fera plaisir , c'est compris dans le forfait de départ…

Je ne te le fais pas dire mais Papou le coriace  envisageait de partir en fumée plutôt que sous les caillasses, et, si possible, enfumé, si quelqu’un avait la bonne idée de lui foutre un spliff de Marie Jeanne locale, de la guyanaise pure deep forest, dans le bec ! Voir arrivé la Depht Metal défoncé comme un terrain de manœuvre, voilà une idée qui plaisait bien à Papou l’intempérique, cher Frédéric Bec BD, lui n’étant pas fait pour rouler sur le périphérique, cocaïné comme un jet Setter arrivant de Colombie, via Montparnasse s’arrêtant boire la dernière tasse au café de Flore, en plein quartier latin. Papou,  the Papou, El Papou, O Papou, lui,  vivait en Amérique latine où rares sont les latrines…Tu comprendras çà plus tard, faudra que tu lises Elise et l'épisode two , en ce moment sous pression, comme la Stella dans ton bar préféré ( là, tu ne peux rien dire: je n'ai pas écrit bière, , c'est cadeau, çà ne compte pas ).  

Tu as no new de la bête ? C’est normal, ne t’en fais pas, pas la peine d’aller chez le médecin, l’astrologue, la cartomancienne…C’est pas ton imaginaire qui t’envoie des fakes news. Pour te dire, même Google Maps a du mal à le géolocaliser malgré les satellites espions des You est ce çà ! Quant à l'aiguille de sa boussole de bouseux, Papou l'avait vue se tordre de douleur, ayant une sacré envie de tout vos Mir couleur ( c'est plus joli que l'autre), à force de tourner dans tous les sens. A part le skateboard, la planche à voile et la fusée Ariane, il avait pris quasiment tous les moyens de transport depuis la dernière fois où tu as eu de ses nouvelles. 

Je ne rigole pas, c’est vrai ce qu’est écrit là et tu vas savoir, espèce de savon, le big big bang du pourquoi de cette absence de signemots style Geronimo , de signaux même de fumée, envoyés par un de ses amis amérindiens qui eux aussi, n’ eurent pas de mail sur leur smartphone dernier Cree. Si tu cherches, tu trouves. Car savoureux , sirupeux, sulfureux, siphonné ou salement amoché, loin des savanes et sans sarbacane, Papou, the Glorious and Ridiculous Papou, le grand ridé,  s’est aventuré , tel un savant fou, au-delà des silences radio.

Pour trouver Papou, faut se lever de bonne heure, se préparer des casse-dalles, (aucun rapport avec qui que ce soit, quoique bien cassé de tous les côtés, Papou était), et de la bière ( fois trois), ânonner une ou deux prières pour convoquer la chance ou le grand Esprit, consulter la chaine météo, et si tu as le contact, dès ton réveil , aller voir Landri, l’amérindien qui aime le Picon Bière ( amer, hein, cette boisson ?) ( ca fait fois quatre, non, ou je me trompe ?) pour glaner quelques infos assez fraiches, comme les "bon, là j’hésite  te refourguer bière, pour une cinquième fois, tu vas finir par croire que j’ai fait un pari avec l’Amérindien …Mais après tout fais comme tu veux, limonade va bien aussi, c’est moinssss ( accent du Sud) corsé, malté, en deux mots Corto Maltese.  

Pour te que tu saches à quel point il dit « vague » ce Papou, chasseur chasseuse en sac à dos ou à mains que tu es, l’autre jour, enfin un de ces derniers jours,  il trainaillait sa carcasse d’intrépide canaille en cale sèche, sur une ile des Caraïbes « si tu n’as pas de RIB, c’est pas la peine que tu viennes »,  hollandaises, pas autrichiennes,  qui regorgeait de visages, au départ, comme la sauce, pâles voire jaunes, mais qui de jour en jour rougissaient de chez t’as pas mis de crème, rendant dure la reconnaissance faciale, n’altérant cependant pas la reconnaissance fiscale, qui, elle, dans ce coin paradiçial , se porte (monnaie) à merveille.

Un soir, affamé par sa journée de traine savate, ( mais pas hollandaise, Papou a du style !)  Papou rentra dans un SuperMarket, tenu, là aussi par des ressortissants de l’empire du Levant, qui, dans cette ile sous le vent, montrait bien à quel point c’était bien ce peuple qui, soulevant des fonds, secrets ou marins, était à la pointe de ce vingt et unième siècle rugissant. Ayant pris trois bricoles aux étiquettes en toutes les langues sauf celle de Molière qui se ramolle, ramollit comme une ravie au lit qui attend qu’on la prenne dans ses bras mais se désespère tant sont rares les soupirants, préférant eux, les raviolis, les burgers king kong, les  fast and furious, Papou se pointa devant la pointeuse électronique. Fallait payer en liquide, «  fais celle qui ne comprend pas » se dit Papou regardant la chinoise qui rechignait devant sa carte bancaire.   Il vida son porte ferraille devant le poitrail super bombé de la belle de Hong-kong…

Papou, pas comptable pour deux sous, vit le visage de l’extrême orientale regardant la menue monnaie, tourner comme une sauce hollandaise monumentale ratée ! Son rictus ressemblait au tien quand tu t’aperçois que tu viens de saisir, à pleine main, un cactus dont tu ignorais l'épineuse existence , dans le jardin de ta grand mère…

Sur le tapis qui pourtant en avait vu de  toutes les couleurs ( parait qu’après la fermeture de son mag, pressé du citron, l’ancien patron pressait le fessier de sa maitresse caissière,  l’obligeant à laisser son mug de thé vert, la stressant avant de l’envoyer en l’air), Papou avait déversé des dizaines de piécettes, composées de Réas bien réels du Brésil, d’Euros pas heureux d’être là, de Dollars You Est-ce en pièces de dix cents, des dollars Surinamiens qui ne valent presque  rien et bien sûr de Florins ou Guilders des Antilles hollandaises …

Tu comprendras donc aisément que ni toi ni cette merveille au visage de porcelaine ne pouviez savoir où ce Papou se trouvait et ce qu'il faisait exactement pendant tout ce temps et…Car, détail, se rajoutant au inévitable jeton alu pour caddy express,  au  milieu de ces pièçailles, se trouvaient un morceau plus ou moins rond, de bois, on verra plus tard leur original made in , et deux rondelles de cuivre que lui avait refilées Vaï, le quincailler indonésien de Kourou lui disant dans une quinte de toux «  Tu donneras çà à  ton pote amérindien, il en a besoin pour sa douche »…Ca faisait , un peu près un an, que les sus pièces décrites gisaient dans son porte-monnaie…

« Ah, tiens, les voilà, ces sacrées rondelles !  Je comprends pourquoi Landri me parle tout le temps de lavabo ».

Alors, oui, tu as mille fois raison de pester de ne pas avoir eu de nouvelle. Papou, il traine à droite, il traine à gauche, faisant du free style, en quasi impro dans sa vie quotidienne qui comme par un miracle, s’était bien transformée en voyage perpétuel depuis un peu près une dizaine de mois….Il officiait, en ayant signé comme un pacte, au sein d'une étrange équipe, nom de code " ZarkoutSquad" qui opérait sur tout l'ensemble  de l'immense territoire de la Guyane. 

Pour que tu ne repartes pas d'ici bredouille comme un cueilleur de girolles, égaré dans la forêt vierge,  sache que la Miss malicieuse, mi furieuse mi rieuse lui chopa ses euros et un billet de cinq dollars Nous, enfin US, mais tu avais compris, et lui rendit des Guilders en pièces de vingt cinq. Ouais, la vie est parfois pas simple, faut pas chercher à comprendre et laisser venir, l'aventure en quelle que sorte, même si, dans ce supermarket chinois qu'un soleil bleu comme le O de Rimbaud illuminait de toutes ses voyelles, Papou venait d'acheter des tranches de salami turc au prix  du foie gras vendu dans les rues de Monaco, en pleine été. 

A suivre …

To the big fans of Papou ! Et à la vie .. 

Depeche Mode - Shine ( trance mix 2015 HD* dj jean alpohin )

https://www.youtube.com/watch?v=a46z0mS3NPM&t=198s